Lorsque l’on évoque les prénoms les plus improbables, celui de Clitorine est souvent cité. Cette appellation singulière suscite à la fois curiosité et controverse. Mais est-il vraiment possible qu’un enfant ait été baptisé Clitorine ? Dans cet article, nous explorerons cette légende urbaine persistante, en démêlant le vrai du faux. Nous analyserons les preuves disponibles, les témoignages et les sources médiatiques pour déterminer si Clitorine est un prénom réel ou une simple invention.
Les origines de la légende
La légende de Clitorine a émergé sans qu’il soit facile de déterminer son origine précise. Toutefois, il est indéniable que sa propagation est due en partie à la réforme de l’enregistrement des prénoms en France en 1993. Cette réforme a supprimé la possibilité pour les officiers de l’état civil de refuser un prénom, sauf s’il est préjudiciable à l’enfant.
Les preuves manquantes
Lorsque l’on cherche des preuves concrètes de l’existence de Clitorine, il est difficile d’en trouver dans les registres officiels. Le fichier des prénoms de l’Insee, qui répertorie les prénoms enregistrés chaque année, ne fait aucune mention de Clitorine. Toutefois, il convient de noter que pour être archivé par l’Insee, un prénom doit avoir été donné au moins trois fois dans une même année ou vingt fois depuis 1900. Il est donc possible que Clitorine soit passé inaperçu dans ces critères stricts.
Les médias et la légende
Malgré l’absence de preuves officielles, plusieurs médias réputés sérieux ont consacré des articles à Clitorine. Des titres tels que Le Progrès, La Voix du Nord, Midi Libre et même BFM ont affirmé que le prénom avait été donné. Toutefois, ces articles ne citent souvent aucune source vérifiable sur laquelle repose cette affirmation. Certains se contentent de mentionner un livre paru en 2016, intitulé “l’anti guide des prénoms”, écrit par la Ligue des officiers de l’état civil. Cependant, cette ligue est en réalité une institution parodique qui se moque des prénoms improbables.
La vérité derrière la couverture
La couverture du livre “l’anti guide des prénoms” présente Clitorine comme exemple, ce qui a sans doute contribué à la croyance en l’existence réelle de ce prénom. Cependant, dès les premières pages, les auteurs eux-mêmes démentent formellement cette légende urbaine, ce qui soulève des doutes sur la fiabilité de l’information véhiculée.
Les témoignages et les anecdotes
Malgré le manque de preuves tangibles, de nombreux témoignages et anecdotes circulent sur internet, attestant de l’existence de Clitorine. Certains font référence à une bande dessinée intitulée “Masturbin et Clitorine” sortie en 2014, tandis que d’autres évoquent une mention de ce prénom dans un spectacle de Kev Adams. Ces faits ont contribué à ancrer la légende de Clitorine dans l’imaginaire collectif.
Une réforme critiquée
La réforme de 1993, qui a permis l’enregistrement de prénoms originaux, a suscité des critiques. Certains estiment que cette réforme a ouvert la voie à l’enregistrement de prénoms saugrenus. Toutefois, il convient de noter que si un officier de l’état civil estime qu’un prénom peut porter préjudice à l’enfant, il peut en avertir un juge. Cette procédure est longue et coûteuse, ce qui limite les cas de refus.
Conclusion
En conclusion, malgré la persistance de la légende de Clitorine, les preuves tangibles de l’existence réelle de ce prénom sont rares voire inexistantes. Les médias, les anecdotes et les témoignages ne peuvent être considérés comme des preuves solides. Il est donc probable que Clitorine soit davantage une invention de l’imaginaire collectif qu’un prénom réellement donné. Cependant, cette légende soulève des questions sur les limites de la liberté de choix des prénoms et sur le rôle des officiers de l’état civil dans leur enregistrement.